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... Pays du Siam ...
14 février 2011

Arrivée en Thaï-land

Après une nuit passé à l’aéroport de Doha et 5h30 de vol, me voilà arrivée, à la nuit tombée, à Bangkok. Je dois me rendre directement à la gare routière de Mochit, d’où partent les bus pour le nord est afin de prendre un bus de nuit pour Chayiaphum.

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Pour mon arrivée à Bangkok j’ai fait le contraire de tout ce qu’on m’a conseillé de faire : j’ai pris le « airtrain » (une espèce de métro aérien qui ferait pâlir les parisiens) au lieu de prendre le taxi pour me rendre à la gare ; et du coup j’ai rencontré un américain super sympa (je n’ai aucune idée de son nom, mais on peut l’appeler David). David a travaillé en tant que prof d’anglais en Korée pendant deux ans et maintenant il fait un tour en Asie avant de mettre le voile sur un autre continent. Il venait de passer un mois au Cambodge et partait pour deux semaines au Bali. On a fait juste un bout de chemin ensemble mais assez pour me raconter que pour l’instant il ne se sentait pas prêt de retourner aux States parce qu’il cherchait « quelque chose ». Son voyage en Asie lui a permis de rencontrer des gens et de gagner beaucoup d’expérience, mais il n’a pas encore trouvé ce qu’il cherche… Il me dit qu’il ne trouver pas l’équilibre entre courir après un rêve ou retourner aux Etats Unis pour vivre une vie comme tout le monde. Du coup je me suis dit que peut être cette vie, sans racines et sans objectifs ne lui servait pas dans sa quête. Errer tout seul, même dans des endroits merveilleux telle une plante du désert, sans racines et sans fleurs, à quoi bon ? En tout cas, j’espère qu’un jour David trouvera ce qu’il recherche tant.

Arrivée au bout de la ligne d’airtrain à la station Mochit, j’ai « l’agréable » surprise de me rendre compte que je ne suis pas du tout au bon endroit. On me conseille de reprendre le taxi pour faire les quelques km qui me séparent de la gare. Finalement, un jeune me déniche une moto taxi, plus rapide et moins cher.

Et me voilà embarquée, avec mes deux sacs à dos, sur une moto taxi, sans casque, en T shirt et avec un conducteur qui sent légèrement la bière. On slalome entre les taxis, les bus et les autres motos sur les 3 voies qui se croisent et se décroisent… c’est de la balle ! Naturellement, je suis la seule européenne sur une moto taxi, comme je serai la seule européenne à prendre le bus plus tard. Mais je m’en fous, c’est tellement agréable de se retrouver cheveux dans le vent, dans l’air sec et chaud de Bangkok, sur une vraie moto taxi thaï !

En arrivant à la gare je réussis à avoir des billets pour un bus qui part de suite, c’est génial… parce que j’ai encore 5h de route avant d’arriver à destination. Au bord du bus j’ai dormi et j’ai regardé le paysage et j’en ai surtout profité pour étendre mes jambes, malmenées depuis le départ de France. A Chayiaphum, c’est Oom, la sœur d’Ae, qui vient me récupérer à l’arrêt de bus. Il est 2h30 du matin quand j’arriver enfin à me mettre au lit.

Inutile de dire que le lendemain, soit aujourd’hui, 14 février, j’ai beaucoup dormi. Je me suis levée vers 10h.  Le père d’Oom, Dusit Pientong, m’attend avec un petit déjeuner, pour le moins consistent. Oublié le café et le croissant, ici c’est du riz avec de la viande de porc cuisinée dans une sauce aigre douce, une soupe de poulet (que je n’ai pas gouté) et des crevettes avec, je crois, de la citronnelle. A 10h du matin… mais c’est tellement bon que je mange jusqu’à être « Imm leu » (ce qui veut dire « je n’en peux plus »). Après ce repas généreux, je passe la matinée à papoter avec Dusit. Il me raconte des bribes de sa vie (ses études de vétérinaire à Bangkok, ses voyages aux Etats Unis –Ae et Michael habitent à Washington, la maison où ils habitent toujours et qu’il a construit lui-même il y a 25 ans, sa passion pour le marathon… il court toujours 5 à 6 kmchaque jour) mais on parle également économie, agriculture, histoire ; et je prends, bien sûr, mes premiers cours de thaï. La langue est dure et abrupte mais les thaï la parlent doucement, presque sans faire du bruit. A côté, j’ai l’impression de prononcer les mots de manière trop gutturale, je parle sans doute trop fort et pour ce, je suis désolée.

Mais cela est sans doute du au fait que je suis une FALANG...

 

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  • Partie à la rencontre des gens dans les villages de l'Isan en Thailande, je cherche à répondre à une question fondamentale: qu'est ce qui rend les thai heureux? ... et surtout, je cherche à me confronter avec moi même...
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